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La protection de l'environnement : une question Sociale et une voie pour le socialisme

18 Juillet 2008 , Rédigé par ps section Champigny sur Marne Publié dans #Environnement

Les modifications des conditions de vie sur notre planète, les modifications et les détériorations des qualités de l’eau et de l’air, les pollutions engendrées par nos activités économiques, le non-respect des espaces naturels, le réchauffement climatique, montrent l’importance et l’urgence de l’écologie.

La préoccupation de l’environnement a trouvé un nouveau souffle dans la notion et le souci du développement durable, terme très complexe. L’écologie, ou la protection de notre environnement n’est pas seulement une morale, mais également l’application d’une volonté politique. Les différents problèmes liés à l’emploi, aux retraites, aux 35 heures, au développement économique, à la démocratie participative, font partie intégrale du développement durable. C’est pourquoi, nous ne devons pas laisser développer cette question par nos partenaires politiques, mais nous-mêmes socialistes, devons nous mettre en capacité à répondre à l’attente de nos concitoyens sur ces questions de vie en société. Nous devons nous mettre en position de répondre à cette mutation fondamentale de nos gestes quotidiens et la traduire par de nouvelles façons d’appréhender nos projets économiques et sociaux et également de repenser à notre mode de développement.

 Il nous faut répondre avant toute chose à cette question, consistant en la définition du développement durable. La notion de croissance économique repose sur l’augmentation pendant une période plus ou moins longue d’un indicateur de production de volume. Dans ce cas l’indicateur retenu est le PIB, Produit Intérieur Brut .Mais la notion de développement est moins bien définie que la notion de croissance. Historiquement la notion de développement durable est née en 1971 lors d’un colloque organisé en Suisse entre des économistes et des scientifiques. Le terme utilisé alors sera éco développement. mais l’usage voudra pour des raisons politiques qu’il se transforme ultérieurement en « développement durable »

La définition que l’on peut donc donner est la suivante : le développement durable est un développement qui permet de préserver l’environnement et d’assurer le bien être de toutes les générations présentes, sans compromettre la capacité des générations futures à assurer le leur. Un développement durable respecte les principes suivants : équité entre les espèces, équité entre les générations, équité entre les pays, équité au sein d’une même génération.

Un aspect important  de cette définition est qu’elle donne la priorité à la préservation notre environnement, nous ne survivrons pas longtemps dans un environnement dégradé, et au bien être de l’homme. L’économie restant le moteur pour atteindre ces deux objectifs.

 Mais la question sous-jacente à ces interrogations porte sur la mise en pratique dans nos villes des principes évoqués précédemment. A cette question, nous pouvons répondre que l’enjeu est double :

- Engager une réflexion sur l’impact de l’étalement urbain

- Améliorer cet état de fait en fonction d’un développement durable,

 Transformer la ville, analyser ses besoins, sont des défis environnementaux auxquels nous sommes confrontés et auxquels nous devons réagir. La cité urbaine est un bon exemple pour retrouver le goût de vivre ensemble dans une biodiversité des groupes sociaux, en réduisant les contraintes de transport, le gaspillage énergétique et en  favorisant la qualité de vie.

La question des adaptations de la ville à nos mutations ou à ces réorganisations sont les objectifs que nous devons nous fixer dans les années à venir. Les impacts de son développement et sur les individus sont multiples : pollution, dégradation des ressources naturelles, gestion des déchets, organisation des espaces, spécialisation sociale du territoire et de plus la ville est vorace, pour fonctionner elle a besoin d’une débauche d’énergie. L’étalement urbain a une conséquence importante sur le mode de déplacement de nos concitoyens.

 Dans ce sens il convient de repenser l’usage de nos déchets, en imposant un tri sélectif efficace ainsi qu’une réduction à la source des déchets, de poursuivre l’inter communalisation de la destruction des déchets ménagers et hospitaliers par incinération dans des usines respectant les normes de rejets dans l’atmosphère.

La ville est vorace, elle demande pour son fonctionnement de l’énergie, aussi bien dans les foyers, les entreprises que les transports. Les énergies fossiles diminuent et leur prix de revient augmente. Devant cette demande, l’énergie la moins polluante et la plus économique reste l’électricité, produite à 80% par des centrales nucléaires. Maintenons cette production indispensable, mais augmentons considérablement la part de l’énergie électrique renouvelable obtenue par d’autres procédés : éolien, capteurs solaires, hydraulique, géothermie-cogénération. L’optimisation des consommations énergétiques au sein d’une commune présente de nombreux atouts : consistant à apporter une incontestable amélioration du service rendu, à permettre à la municipalité de réaliser des économies, tout en valorisant cette démarche en elle-même.

 Les nouveaux logements doivent répondre à des critères de stricte économie d’énergie et d’isolation. Les eaux de pluie seront récoltées et stockées en bassin de rétention avant d’être traitées et rejetées en rivière, ou serviront pour l’arrosage des jardins. L’eau est un bien essentiel pour la vie et l’activité humaine, ce qui impose une gestion publique, mais sachons aussi par des campagnes éducatives appropriées l’économiser. Tous les logements et en particulier les logements sociaux, nouvellement construits ou rénovées doivent répondre aux mêmes exigences. C’est une réponse, en partie, à l’équité sociale et aux questions sociales (sentiments de peur, d’insécurité, ……).

 Surtout ne faisons des hommes et des femmes habitants des citées de logements aidés des citoyens à part, ne bénéficiant pas de ces avancées technologiques. Les nouveaux ensemble doivent être conçus en prenant en compte, la haute qualité environnementale, la transition avec le tissu urbain voisin, un aménagement écologique (espaces verts,passage de circulation douces ….) et la sauvegarde de la biodiversité.

 Le bruit est la principale cause des incivilités ressenties par les habitants des villes. Agressés par les bruits de la ville, la circulation automobile, les travaux, le trafic des trains ou aérien, les cris des animaux, etc…mais aussi le bruit provoqué par la promiscuité des logements et leurs très mauvaises isolations, ne sont pas supportable et engendre dans beaucoup de cas des sentiments de « mal vivre » et de rejet. Revoir et repenser les logements est une des premières tâches de la mise en application du développement durable. Nous devons également améliorer les chaussées urbaines par l’emploi d’enrobés spécifiques limitants les bruits de roulement des véhicules, mais perméables à l’eau en cas de pluie et diminuer le niveau sonore des trains et avions.

 Plus la ville s’étend plus les modes de transports doivent être repensés. Augmenter les transports publics (RER, métro, bus….) par un maillage permettant à tous, un transport rapide, fréquent et attrayant sur tout le territoire de l’Ile de France. Le Trans Val de Marne en est une illustration dans notre département. Favoriser les déplacements pédestres et cyclables par une politique d’investissements en infrastructures dans le but de favoriser l’inter modalité bus et vélo, train et vélo, métro et bus ….et tous ces transports en commun doivent être plus propres par l’utilisation de biocarburant, ou de l’électricité.

 L'objectif est de diminuer l’utilisation de la voiture particulière, cause de beaucoup de pollution atmosphérique. Dans cet esprit il serait souhaitable de faire participer financièrement les promoteurs pour l’équipement en transports en commun lors de la réalisation de programmes immobiliers en banlieue. Restructurer le transport du fret autour des procédés alternatifs et de plates formes multimodales, routes - chemin de fer - voies d’eau. Le transport des conteneurs, pondéreux objets volumineux ou dangereux  devra être prioritairement transportés par ferroutage ou par voies d’eau.

Le développement des espaces verts ou naturels en milieu urbain et limitrophe des rivières permet aux habitants outre un cadre agréable de détente, mais permet également un refuge pour les espèces animales et végétales, et participe à la reconquête de la nature sur la ville.

Les nombreux polluants contenus dans l’atmosphère au dessus des villes font courir des risques sanitaires aux habitant, et participent à la dégradation du patrimoine bâti. Les collectivités territoriales doivent mener une politique très rigoureuse d’amélioration de la qualité de l’air en Ile de France, et améliorer la surveillance de la qualité de l’air par le maintien des moyens financiers alloués à Airparif, association interdépartementale de surveillance de la qualité de l’air.

Pour les citoyens, la protection de l’environnement est une responsabilité des élus. L’environnement et son application, le développement durable, doivent être les postes majeurs des dépenses des communes ou de leurs regroupements, des départements et de la région. Il ne s’agit pas seulement de défendre un cadre de vie urbain, mais d’assurer le plus harmonieusement et plus équitablement possible pour tout, le fonctionnement même du cadre de notre vie.

Les recherches accumulées au fil du temps constitue un patrimoine exceptionnel de réflexions qui aide et doit aider les différents acteurs du développement durable. Ces recherches doivent être permanentes, car la noble tâche de penser n’est jamais achevée……La prise en compte de ces recherches et de ces réflexions dans les domaines du développement durable sont destinées à éclairer et conseiller l’action publique et également à apporter une contribution aux débats publics ou citoyens.

 Une des bases de la mise en place du développement durable passe obligatoirement par la formation, formation qui peut s’acquérir aux cours d’études spécialisées ( présentes dans le Val de Marne), mais aussi par l’intermédiaire de la formation continue ou permanente. La formation est une priorité qui permet aux entreprises de planifier leur politique dans le domaine du développement durable, et aux personnels d’approfondir leurs connaissances. Chaque salarié du privé a droit à un minimum de vingt heures de formation annuelle pouvant aller jusqu’à cent vingt heures.

 Les connaissances scientifiques doivent permettre de nouveaux progrès, de faire reculer les bornes de l’imprévu. Le progrès scientifique doit respecter le principe de précaution, qui ne consiste pas à renoncer au progrès mais à débattre sur des bases saines, avant une décision qui peut impliquer un risque.

 La base de notre engagement politique est la solidarité. La notion de développement durable est un juste équilibre à trouver entre l’efficacité économique, la solidarité sociale et la responsabilité environnementale que nous devons aux générations futures. Il s’agit bien de solidarité, là est bien la place de notre parti.

 Penser globalement et scientifiquement pour agir localement, seul le Parti Socialiste peut aujourd’hui mettre en œuvre cette politique du développement durable ou de préservation de notre planète, qui intègre le progrès social et économique dans la protection de notre environnement.


Bernard LECUYER, Maire Adjoint en charge du développement durable et de la mise en place d'un Agenda 21.

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