Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Budget 2011.(Conseil munucipal du 15.01.2010)

30 Décembre 2010 , Rédigé par ps section Champigny sur Marne Publié dans #économie

Budget 2011.


 

Intervention de  Marie Odille DUFOUR.

Présidente du groupe socialiste à Champigny. Maire adjointe

Dufour-MO.jpg

*****

L’exposé détaillé du budget que vient de présenter notre collègue Christian FAUTRE concorde avec les orientations budgétaires données lors du conseil municipal de novembre dernier.

Donc, ce 15 décembre, nous n’en sommes plus seulement aux prévisions alarmistes et exagérées comme le soutiennent certains, avec en toile de fonds une mauvaise gestion de la ville.

Nous avons la certitude car preuve est faite que l’Etat ne cesse de matraquer méthodiquement les collectivités portant insidieusement mais inévitablement des coups calculés qui  mettent à mal l’autonomie financière et fiscale des communes et à terme leur liberté.

La crise sévit toujours pour tout le monde sauf pour les banques que l’Etat a eu soin de renflouer. Et que de tergiversations pour enterrer le bouclier fiscal!

Le Projet de loi de finances pour 2011 prévoit le gel pour trois ans des dotations générales de fonctionnement (une de nos principales ressources). Elles seront désormais décidées en loi de finances donc soumises au seul bon vouloir du gouvernement. Elles ne résulteront plus d’un calcul objectif puisqu’il s’agirait paraît-il d’attribuer les dotations en fonction d’une «gestion vertueuse ». Que veut-on sous entendre ?

Les mécanismes de péréquations fondés sur les écarts de potentiel financiers et des charges des collectivités territoriales prévus par la loi de finances de 2010 pour compenser la suppression de la Taxe professionnelle n’ont pas été mis en place. Quand le seront-ils ? En 2015 ? En attendant comment faisons-nous?

La réforme territoriale, quant à elle adoptée en novembre, a tenu ses funestes promesses avec l’étranglement des finances locales ; N’est-ce pas l’asphyxie programmée de la capacité d’autofinancement et d’emprunt ?

Les villes ne pourront plus cumuler les subventions et les cofinancements, principe premier de la politique de la ville.

L’ascenseur social marche bien mais uniquement dans le sens de la descente.

Toutes ces mesures montrent l’acharnement du gouvernement dont le seul objectif est de casser les services publics dont la société pourtant exprime un besoin criant. En coupant les moyens des communes, l’Etat veut les obliger à réduire leurs prestations ou bien les contraindre à les financer sur leurs fonds propres c’est-à-dire en levant l’impôt. Quoi de plus injuste et inégalitaire ?

Est-ce vraiment une tactique politicienne et démagogique de déclarer que construire un budget dans un tel contexte relève de la gageure. Je parle d’un budget répondant aux besoins réels des habitants et au développement de la ville. Pour cela les recettes octroyées doivent être à la hauteur des dépenses.

Ce soir, le budget est volontairement présenté en déséquilibre.

Faute de pouvoir soutenir une argumentation crédible sur les difficultés de répondre d’une manière satisfaisante à la réalité financière qu’imposent les mesures gouvernementales, l’opposition municipale accuse la majorité de mener une simple opération de communication…..et de l’esbroufe.

Or, lorsque nous constatons tous les jours que les difficultés pour tout le monde s’accroissent, que les plus pauvres deviennent encore plus pauvres, que l’augmentation des impayés de loyers, des factures d’énergie  ou de la restauration scolaire s’accroît. Et faut-il redire que de plus en plus de personnes renoncent à se faire soigner?

Elus locaux nous sommes en première ligne pour connaître des situations qui, de plus en plus nombreuses sont dramatiques.

Et il nous faudrait repousser les habitants qui viennent nous confier leurs difficultés de vie et demander secours, peut-être aussi faudrait-il leur reprocher une gestion familiale peu vertueuse ?

Il a été décidé de présenter un budget d’exigence oui pour résister aux pressions et obtenir des moyens non pas supplémentaires mais dus, si on considère les restrictions qui ont été infligées ces dernières années.

Nous n’acceptons pas encore de devoir réduire les services à la population comme peut-être fermer les centres de santé (cela se pratique dans certaines villes). A Champigny, savez-vous que la moitié de la ville y consulte au moins une fois par an ?

Nous n’acceptons pas encore de suspendre les aides que nous donnons aux organismes travaillant en direction de la  lutte contre l’exclusion, Elles ne sont d’ailleurs pas suffisantes.

A notre corps défendant, depuis deux années les associations culturelles, sportives et autres qui assurent des prestations dans de nombreux domaines n’ont pas eu d’augmentation de leur subvention.

Et enfin, le personnel communal fonctionne à effectif constant, certains secteurs mériteraient grandement  d’être renforcés.

Une ville de plus de 76 000 habitants a sans aucun doute droit à un meilleur traitement des pouvoirs publics.

C’est le sens de la démarche courageuse de l’équipe des élus de gauche qui répond au devoir d’expliquer pourquoi le budget ne peut pas être en équilibre. Les Campinois ont le droit de comprendre pourquoi les recettes ne compensent pas les dépenses, car ce sont leurs recettes et leurs dépenses inscrites au service de l’intérêt général.

Avec les élus de gauche, les socialistes engagent ainsi un acte politique fort pour au moins maintenir l’existant et ne pas accroître les inégalités. 

Parce que les élus socialistes ont de l’ambition pour leur ville, si les ressources étaient là, il serait possible d’ améliorer encore  le cadre de vie travaillant sur un agenda 21 de plus grande envergure, ou d’assurer plus de tranquillité aux citoyens non pas avec une police municipale mais avec encore plus d’actions de prévention menées dans les quartiers avec les habitants, toutes générations confondues,d ’accélérer la mise en conformité de l’accessibilité de la voirie et des bâtiments communaux,d’entreprendre plus d’actions pour l’emploi des jeunes et de leurs formations.

 Chacune, chacun de mes collègues en charge d’une délégation sait ce qu’il faudrait développer dans son secteur d’intervention Et elle ou il devra y renoncer faute de crédits. Les élus socialistes refusent cette situation et adoptent le budget.

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article