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Discours des voeux du Parti Socialiste de Champigny-sur-Marne

17 Janvier 2010 , Rédigé par ps section Champigny sur Marne Publié dans #Secrétaire de la section

 

philippe
Chers amis, chers camarades,

 

 

J’aimerais tout d’abord souhaiter que les Campinoises et les Campinois vivent mieux en 2010 qu’en 2009. Cette année restera en effet comme l’une des plus destructrices en terme d’existences brisées. De trop nombreux campinois ont connu alors les affres du chômage et de la précarité. Nos élus savent à quel point un nombre toujours croissant de citoyens viennent les solliciter pour obtenir une petite aide financière afin de pouvoir payer l’électricité, afin de pouvoir faire manger leurs enfants, afin, dirais-je, de survivre…

 

Finalement, cette crise a démontré plus que jamais l’utilité de nos services publics locaux si décriés dans la réforme des collectivités territoriales voulue par Nicolas Sarkozy. Les économistes ont de plus souligné que la crise économique mondiale a frappé moins durement notre pays en raison de l’existence des prestations sociales et en raison de l’existence des revenus des fonctionnaires. Finalement, c’est la France solidaire des acquis sociaux, montrée du doigt par Nicolas Sarkozy tout au long de sa campagne présidentielle de 2007, qui a ainsi démontré la vertu économique de ses aspirations humanistes et sociales.

 

J’aimerais profiter de ce moment avec vous pour insister sur l’universalité des causes humaines. A l’heure des pseudos-débats qui divisent, qui invectivent, qui montrent du doigt, rappelons-nous que la misère est vécue avec la même violence silencieuse quelle que soit la couleur de peau des individus concernés. Souvenons-nous que les crises économiques mondiales brisent de la même manière les existences citoyennes et les carrières professionnelles.

 

Les catastrophes terrestres nous occasionne les mêmes sentiments que nous soyons haïtiens en janvier 2010, indonésiens en décembre 2004 ou français en décembre 1999. J’utilise bien volontiers cet argumentaire pour exprimer une profonde pensée à l’attention du peuple haïtien frappé par un tremblement de terre. 

 

Les crises écologiques nous rappellent également l’universalité de notre condition humaine. Le nuage de Tchernobyl ne s’était pas arrêté à la frontière alsacienne et les catastrophes climatiques de demain issues de nos faiblesses décisionnelles nous frapperont avec la même brutalité sur tous les continents. A ce sujet, comment ne pas regretter vivement l’échec de la Conférence de Copenhague. Nos faiblesses décisionnelles d’aujourd’hui puniront les générations de demain.  Je crains que nous devions prendre conscience un jour de l’existence d’une nouvelle catégorie d’immigrants incarnés par les réfugiés climatiques.

 

J’ai désiré évoquer ces différents aspects de l’universalité des causes humaines à un moment où certains souhaitent affirmer la prééminence d’un débat sur l’identité nationale. Il y aurait un problème à résoudre au sein de notre glorieuse nation républicaine, il y aurait des germes de mauvaises identités à invectiver au bénéfice d’une identité officielle et définie par l’Etat. Nous devrions obligatoirement débattre et maintenant, à quelques semaines des élections régionales, de ce qui ne peut être débattu à savoir le sentiment  complexe et intime d’appartenir à une ou plusieurs cultures.

 

Mes chers amis, j’ai passé toute ma tendre enfance à entendre ma mère parler en français et en espagnol sans éprouver pourtant le besoin de définir à tout prix le sentiment qui m’animait intérieurement. J’ai toujours pensé que le bilinguisme et les identités multiples enrichissaient et ouvraient notre nation plutôt que le contraire.

 

Je fus ensuite étonné lors des nombreux voyages qui ont égayé mon adolescence des propos de mes amis étrangers qui me rappelaient l’universalité des valeurs de la Révolution Française et de notre devise « liberté – égalité – fraternité » . La Révolution Française n’était alors plus un épisode franco-français pour s’être transformée en une aspiration des peuples opprimés.

 

Le sentiment d’être des citoyens du monde nous transforme-t-il en des êtres déracinés et sans identité ? Je ne le pense pas, nous pouvons être également très à l’aise avec un sentiment national français sans devoir le clamer haut et fort, en tout cas plus fort que ses voisins.

 

Je vais même jusqu’à dire qu’après 8 ans de vie à Champigny-sur-Marne, j’en éprouve un sentiment agréable d’appartenance locale à une sorte de grande famille campinoise composée de quartiers et de paysages différents.

 

Tout ça pour vous dire, mes chers amis, que nous devrions nous méfier instinctivement d’un exécutif étatique prompt à définir une histoire officielle, souvenons-nous de l’épisode du « rôle positif de la colonisation » et prompt à rechercher une définition quasi scientifique du sentiment d’appartenance à notre communauté nationale.

 

Essayons lors de ces élections régionales de ramener les débats politiques à un bon niveau. La politique de haut vol et pourtant si proche des citoyens consiste à investir dans les transports en commun de demain, à esquisser les financements en faveur des biotechnologies, à débattre de la politique culturelle régionale de demain, à réexaminer les caractéristiques de la formation professionnelle de demain. Parler de cette formation professionnelle qui demain nous aidera à surmonter une période de chômage plutôt qu’à examiner de près l’identité nationale de notre voisin.

 

 

Afin de ne pas retarder l’accès de toutes et de tous au buffet et au verre de l’amitié, je conclurais assez rapidement sur le fait de rappeler que la politique nous rend à la fois modestes et courageux. Nous restons en effet modestes face à l’immensité des attentes populaires : croissance économique, bien-être social, protection de la biodiversité et plus globalement quête d’un bonheur individuel et collectif de la société à laquelle nous nous adressons.

 

Nous sommes néanmoins courageux au regard du champs des possibles qui s’offrent à nous, à condition de savoir nous remettre en cause dans un monde fluctuant et à condition de faire en sorte que les divisions de la grande famille de gauche ne soient pas plus importantes que ses valeurs communes.

 

Je vous souhaite à toutes et à tous une bonne et heureuse année 2010 emplie de satisfactions et de verres de l’amitié !

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