Transports : les 5 contre-vérités de l’UMP
Contre-vérité n°1 : « Les transports sont de la responsabilité de la région depuis 1982 »
Faux !
Depuis 1982, l’Etat et la Région co-décident des grandes infrastructures à construire et se partagent leur financement dans le cadre des Contrats de Plan Etat- Région. Monsieur Bailly avoue que l’Etat est donc co-responsable de la situation des transports dans notre Région, ce qui est vrai.
En effet, l’Etat a préféré investir pendant des décennies dans les TGV plutôt que dans notre Région alors même que la majorité des déplacements ferrés se fait en Ile-de-France. En 2000, conscient des retards accumulés, le gouvernement dirigé par Lionel Jospin a signé un contrat avec la Région prévoyant la construction de plusieurs lignes de tramways ou la modernisation des RER. La droite revenue au pouvoir en 2002 a bloqué sa part de financement dans notre région, ce qui a entraîné un retard dans la construction d’infrastructures indispensables aux usagers.
Contre-vérité n°2 : « Le STIF a pour mission de financer le fonctionnement des transports, non de construire de nouvelles lignes de métro ou de RER »
Faux !
Le STIF finance le fonctionnement des transports mais participe également à l’investissement des grandes infrastructures. Que Monsieur Bailly se renseigne auprès de Roger Karoutchi, administrateur du STIF. Mais c’est vrai que ce dernier est assez peu présent dans la campagne des régionales…
Contre-vérité n°3 : « L’Etat ne bloque pas le Plan de mobilisation pour les transports, adopté par les collectivités franciliennes »
Faux !
Si ce plan a été proposé par la Région, c’est justement pour combler le retard prit, à cause du désengagement de l’Etat, sur certaines infrastructures. Ce plan, piloté par la Région, associe TOUS les départements, y compris les Hauts-de-Seine, dirigé par Patrick Devedjian et les Yvelines (qui s’est engagé et va le signer prochainement). Il était simplement demandé à l’Etat de voter des lois nous permettant de financer ce plan. Malgré ce refus, ce plan se fera, mais plus lentement. Les usagers ne peuvent plus attendre.
Il n’est rien demandé financièrement à la SNCF et à la RATP. Nous demandions que RFF, entreprise publique qui gère les infrastructures ferrées, participe à ce plan. RFF a également refusé de participer.
Contre-vérité n°4 : « Le plan de mobilisation, c’est le prétexte qu’a trouvé Jean-Paul Huchon pour bloquer le Grand Paris »
Faux !
Le Plan de Mobilisation est antérieur au projet de Grand Paris. Rappelons simplement que le Plan de Mobilisation répond aux vrais besoins des franciliens (modernisation des RER, construction ou prolongement de 9 lignes de tramway, prolongement du RER E jusqu’à La Défense et au Mantois, modernisation du matériel roulant). Ce Plan prévoit également la création d’une rocade ferrée en première couronne, Arc Express, qui évitera aux usagers de passer par Paris pour se rendre d’un point à l’autre de l’Ile-de-France. La plupart de ces opérations auraient effectivement dû voir le jour il y a longtemps, mais elles sont été bloquées parce que l’Etat n’a pas tenu sa parole ! Nous devons aujourd’hui accélérer la construction d’opérations indispensables. C’est l’objet de ce Plan.
Face à ce Plan, le projet de Grand Paris, qui se réduit uniquement à une ligne de métro automatique, ne répond en rien aux besoins des franciliens. Il relierait uniquement quelques zones d’activités spécialisées (Roissy, La Défense, le Plateau de Saclay…). La localisation des 40 stations de ce métro n’est pas encore connue tout comme son mode de financement.
Ce projet est donc totalement virtuel, contrairement au Plan de Mobilisation qui fait des propositions concrètes, répondant directement aux besoins des franciliens.
Contre-vérité n°5 : « La vérité, c’est que la région n’a jamais accepté de financer massivement l’achat de nouvelles rames et de nouveaux
wagons »
Faux !
On présume que cette accusation porte sur le matériel de la RATP. C’est faux puisque le STIF participe au financement, pour plus d’un milliard d’euros, le matériel
du RER A. Mais il faut rappeler que la RATP est une entreprise publique, et qu’à ce titre, c’est à son actionnaire unique, l’Etat, que revient la charge du financement du matériel.
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